Queen Anne's Revenge
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 → J'ai bien envie de faire brûler la salle de français, pas toi ? [Delilah]

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Arès A. McAleese
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Arès A. McAleese


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MessageSujet: → J'ai bien envie de faire brûler la salle de français, pas toi ? [Delilah]   → J'ai bien envie de faire brûler la salle de français, pas toi ? [Delilah] 80PZAMer 16 Mai - 15:52

Cours de français. Arès aimait bien cette langue, malgré sa difficulté et sa grammaire de fourbe. Il la trouvait musicale, agréable à entendre (surtout quand il n'y avait aucun accent pour la gâcher). A vrai dire, il n'avait pris cette option que parce que la seconde ne lui plaisait pas : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, comme on dit. En outre, s'il avait été un vrai dragueur (ce qu'il n'était pas puisqu'il se contentait de mettre les filles/garçons dans son lit sans prendre la peine de les séduire), il aurait également été admis que draguer en français, c'est vachement classe. En outre, il le savait et pensait en connaissance de cause, le « french kiss » était particulièrement apprécié ; il ne se gênait ainsi pas pour en user et en abuser (et personne n'aurait pu dire aux dépens d'autrui puisque tout le monde y trouvait son compte).

Breff. Tout cela pour dire que l'adolescent se trouvait présentement devant la salle de français, adossé contre le mur et les mains dans les poches, à attendre la sonnerie marquant les changements de cours. Le jean en bas des fesses, le casque sur les oreilles et la chemise à moitié déboutonnée, il était la parfaite incarnation de la provocation dans cet établissement de petits bourges, aux uniformes repassés et parfaitement ajustés. D'ailleurs, les quelques lycéens qui n'étaient pas en cours à cette heure-ci et qui passaient dans les couloirs le toisaient avec un mépris flagrant, comme s'ils croyaient que leurs regards allaient le rhabiller. Arès se contentait cependant de les ignorer avec toute la fierté royale dont il disposait (ce qui faisait quelque chose d'assez énorme, nous sommes d'accord).

Triturant son zippo dans sa poche, le jeune homme trépignait d'impatience. Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas les cours ou quoi, non, mais il fallait avouer qu'il préférait amplement être ailleurs à faire brûler diverses choses, petites comme grandes (surtout grandes). Cette envie le ramena soudain quelques mois plus tôt, alors qu'il regardait impuissant le manoir consumé par les flammes, aux côtés de sa sœur, impuissant. Ils n'avaient pas voulu cela, au départ. Ils avaient juste souhaité faire disparaître les embarrassants papiers du divorce, des procédures judiciaires et des lettres de rendez-vous. Mais ils avaient perdu le contrôle et le feu leur avait rappelé qu'il était incontrôlable et qu'il était préférable de ne pas jouer avec lui lorsque l'on n'était pas sûr des conséquences. Pauvres adolescents, tombés dans un tourbillon enflammé dont ils ne ressortiraient sans doute jamais. Pauvres enfants, condamnés à vouloir se brûler les ailes en volant trop haut ...

La sonnerie le rappela brutalement à la réalité, le replongeant dans ce monde trop terre-à-terre alors qu'il ne voulait que s'envoler et tout laisser s'embraser. La purification par le feu, c'était cela qu'il fallait à tous. Il soupira et enleva son casque, le laissant autour de sa nuque en éteignant la musique. A coté de lui, sa sœur le regardait et il lui sourit tendrement : à tous les coups, elle avait encore perçut ses pensées à moins qu'elle n'ait eu tout simplement les mêmes. Sa jolie sœur qui le comprenait plus que n'importe qui. Il ne connaissait qu'elle, dans la classe. A vrai dire, il n'était même pas sûr de vouloir connaître les autres. Ces derniers pouvaient très bien être de la même classe sociale que lui, être plus riche ou plus pauvre, il s'en moquait. Dans sa tête, il restait d'une supériorité incontestable. Après tout, ne portait-il pas le nom d'un dieu ? Cette pensée le fit sourire et il adresse un clin d’œil à Aphrodite.

La professeur de français arriva ensuite rapidement et les fit entrer dans la salle. Sans même un bonjour, Arès passa devant elle et récupéra sa place favorite : celle du fond près de la fenêtre. Il laissa tomber son sac et la boîte d'allumettes qui était à l'intérieur émit un petit bruit, tentant. Nouveau soupir. Dire qu'il n'allait même pas pouvoir les utiliser ! Il n'attendit pas son autorisation pour s'assoir et sans faire mine de sortir ses affaires, plongea son regard dans une contemplation approfondie du paysage. Provocateur, oui, toujours. Mais tout le monde savait que les McAleese étaient là parce qu'ils aimaient jouer avec le feu, au propre comme au figuré. Tout le monde était au courant qu'ils avaient incendié leur maison. Tout le monde savait parce que tout le monde parlait. Les rumeurs couraient, enflaient et finissaient toujours par exploser, mêlant ainsi purs racontars et parcelles de vérité. Arès n'en avait que faire : qu'ils parlent ! Les jumeaux était bien au dessus de tout ça.

» Monsieur McAleese, pourquoi ne prenez-vous pas exemple sur votre sœur, pour une fois ?

Conscient que la professeur était tout de même un poil plus influente que lui dans l'enceinte du lycée, Arès daigna la regarder, levant un sourcil interrogateur. Il savait parfaitement ce qu'elle allait dire mais jouer les idiots avait souvent tendance à exaspérer les gens, ce qu'il appréciait à sa juste valeur.

» Votre manque de respect est ce qui m'insupporte le plus. Debout !

Un sourire narquois sur le visage, l'adolescent obéit mais son corps tout entier clamait son mauvais gré. On aurait presque pu percevoir les ondes négatives qui en émergeaient. La professeur ne fit aucun commentaire et d'un signe de tête, autorisa tout le monde à s'installer. Tête posée sur la paume, Arès retourna à son observation attentive de l'extérieur du lycée.

Clic. Clac. Le bruit du zippo qui s'ouvre et se referme vint perturber le silence monotone. Un sourire en coin étira les lèvres du garçon. Qu'on l'empêche de faire ce qu'il voulait, il ne cèderait pas. Jamais.


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